
Nombreux sont les Français à consommer chaque jour du pain de mie, du pain précuit, des pains spéciaux, des madeleines... Or, ce ne serait pas sans conséquence sur la santé. En effet, selon une récente étude, un additif présent dans ces produits favoriserait le risque de diabète. Va-t-il falloir écarter le pain de notre table ? Décryptage.
Un additif dans le collimateur de la recherche
Les résultats d'une récente étude, menée conjointement par des chercheurs d'instituts et université israéliennes et américaines, ont fait grand bruit. Lors de cette étude, l'équipe de recherche s'est intéressée à l'une des causes de "l'augmentation spectaculaire de l'incidence de l'obésité et du diabète au cours de ces 50 dernières années". Selon le professeur Amir Tirosh, co-auteur de l'étude, les "facteurs environnementaux et alimentaires" seraient impliqués et "un des facteurs qui mérite l'attention est la composition des aliments courants." Leur travail de recherche s'est alors concentré sur un additif alimentaire très courant : le propionate. On le retrouve dans de nombreux produits industriels comme les pains de conservation, les gaufres, le pain précuit, les tortillas... En Europe, le propionate répond aux doux noms de E280, E281, E282 et E283.L'équipe a d'abord réalisé des tests sur des rongeurs - avec une dose équivalente à la quantité que consomme usuellement l'homme - chez qui la consommation dudit additif a conduit à une activation rapide de leur système nerveux sympathique, ayant pour conséquence une hausse de la production d'hormones comme le glucagon, la noradrénaline et la protéine FABP4 (fat-acid-binding protein 4). Ces hormones, produites en plus grande quantité, ont logiquement conduit à une "cascade d'événements métaboliques conduisant à une résistance à l'insuline et à une hyperinsulinémie". Les rongeurs ont également pris du poids.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/consommation/reglementation-agro-alimentaire/2018/11/19/quart-additifs-alimentaires-eliminer/
Et chez l'homme ?
Afin d'évaluer le risque chez l'homme, l'équipe de recherche a étudié deux groupes : l'un d'entre eux consommait un gramme de propionate durant le repas, tandis que l'autre recevait un placebo. Le sang des participants a été analysé avant le repas, un quart d'heure après le repas puis toutes les trente minutes durant quatre heures. Et les effets du propionate sur l'homme n'étaient guère différents : les participants ayant consommé ce gramme d'additif avaient des taux plus élevé de glucagon, noradrénaline et FABP4 que les participants ayant reçu le placebo. Donc, chez le groupe propionate, la surproduction d'hormones provoquait une hausse du taux de glucose dans le sang. Les conclusions de l'étude, publiée dans Science Transnational Medicine, sont sans appel : si cet additif est présenté comme sûr et utilisé par l'industrie agro-alimentaire, il serait pourtant un véritable "perturbateur métabolique », pouvant donc participer à la hausse du risque de diabète de type 2 et d'obésité.Le pain en cause dans le risque de diabète et d'obésité ?
Si certains médias ont pu être alarmistes quant au risque que représente cette chère baguette du boulanger, doit-on pour autant cesser de manger du pain ? S'il semble prudent d'inviter à ralentir la consommation de pain de conservation ou précuit, du pain frais, peut-être pas ! En effet, il est important rappeler que cet additif a pour dessein de lutter contre les moisissures, qui n'apparaissent qu'en cas d'un temps long de conservation. Or, la baguette fraîche du boulanger du coinest souvent consommée dans les 48 heures. Donc l'ajout de cet additif n'aurait aucun réel intérêt.Choisissez la tradition !
Si cela ne signifie pas que tout ce qui se trouve en boulangerie ne contient pas d'additifs, un produit en particulier ne peut légalement pas en contenir : la fameuse tradition. Comme le souligne 60 millions de consommateurs, sa fabrication est réglementée par un décret datant du 13 septembre 1993, n'autorisant que la farine, le sel, l'eau, la levure ou le levain, cinq adjuvants naturels (farine de fèves, de soja et de malt de blé, gluten et levure désactivée) et une enzyme : l'amylase fongique.Quant à la baguette blanche, sachez que quatorze additifs sont aujourd'hui autorisés, mais pas le propionate. Méfiez-vous aussi des pains dits spéciaux, au temps de conservation plus long et où la liste des additifs autorisée est plus conséquente...
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/consommation/reglementation-agro-alimentaire/2019/02/07/additifs-alimentaires-et-troubles-du-comportement/
Sources
- Science Translational Medicine, - Open Food Facts, - 60 millions de consommateurs, - LCI, - Medisite.
Elles sont la première cause de diarrhée acquise lors des séjours en hôpitaux, elles peuvent entraîner une inflammation du côlon (colite), après traitement elles récidivent chez 20% des patients avec des récidives multiples dans 65% des cas… ce sont : les infections à Clostridium difficile !
Clostridium difficile, la bactérie qui ne vous veut pas du bien
C. difficile est une bactérie pathogène qui peut être responsable de diarrhées plus ou moins graves. Elle est souvent présente dans nos intestins, sous une forme dormante appelée « spore ». Elle est alors inactive et inoffensive… jusqu’au moment où elle se « réveille » et reprend une forme active, sous l’effet d’une stimulation ou d’une modification de l’environnement. Les traitements par antibiotiques et une alimentation pauvre en fibres sont par exemple incriminés dans les cas d’infection à C. difficile. Et quel est leur point commun ? Celui de perturber la flore intestinale…https://le-quotidien-du-patient.fr/article/2018/07/13/microbiote-intestinal/
Quand C. difficile prend ses quartiers dans notre intestin
Une flore intestinale perturbée, un déséquilibre qui apparaît, et voilà notre C. difficile qui peut s’installer tranquillement et faire ses ravages dans nos intestins. Pour rentrer dans les détails, le mécanisme inclut les sels biliaires, des molécules synthétisées par notre vésicule biliaire sous une forme « primaire » et qui participent à l’absorption des lipides alimentaires. Au contact de nos bactéries intestinales, ces sels biliaires sont transformés en acides biliaires secondaires, qui s’opposent à la multiplication et la colonisation de notre muqueuse intestinale par C. difficile. Si notre flore intestinale est perturbée, la transformation des acides biliaires primaires en acides biliaires secondaires n’est plus assurée correctement, la protection n’est plus suffisante et C. difficile s’installe tranquillement.L’antibiothérapie, cause… et conséquence
Cela peut paraître contradictoire, mais la première prise en charge d’une infection à C. difficile est l’antibiothérapie ! Bien sûr il s’agira d’une antibiothérapie différente que celle qui a pu initier l’infection puisqu’elle sera ciblée contre la bactérie pathogène.Tout se passerait bien si on s’arrêtait là. Sauf que dans 20% des cas, une récidive est observée : l’éradication n’a pas été suffisante, des spores sont toujours présentes dans l’intestin, ou la bactérie a développé une antiobiorésistance. Et les récidives peuvent malheureusement s’enchaîner.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/recherche/etudes-et-experimentations/2018/12/20/microbiote-et-antibioresistance/
Une étude récente réalisée sur un modèle animal a montré qu’une alimentation pauvre en fibres alimentaires favorisait la récidive. Ce qui amène l’équipe de chercheurs à formuler l’hypothèse d’un effet bénéfique associé à une alimentation riche en fibres chez les personnes à risque de récidive.
La greffe fécale, solution de la dernière chance
La dernière alternative pour les patients touchés par ces infections récidivantes à C. difficile réside dans la greffe fécale. Ces infections sont d’ailleurs à ce jour la seule indication justifiant le recours à cette prise en charge. La greffe fécale ou transplantation du microbiote fécal (TMF) consiste à remplacer le microbiote intestinal du patient par le microbiote d’une personne considérée comme saine. Pour ces patients souffrant d’infections récidivantes à C. difficile, il s’agit un peu du traitement de la dernière chance mais la libération est quasi assurée : 85 à 90% des patients sont guéris après une transplantation fécale et le taux de succès est de 100% après deux transplantations !https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2019/02/08/rectocolite-hemorragique-et-greffe-fecale/
Sources
- Médecines/Sciences, - Revue médicale suisse, - Association FMC-HGE, - Kyne L, Kelly CP., "Recurrent Clostridium difficile diarrhoea.", Gut, juillet 2001, 49(1), p. 152-3, - Gut Microbiota for Health.Plus qu’une recommandation ou des conseils diététiques, l’arrêt du sucre doit être un véritable leitmotiv dans nos vies. Une règle d’or à prioriser avant tout autre chose ! Pourquoi ? Car le sucre, sous ses faux airs doux et suaves, ne nous veut pas que du bien. Sa toxicité serait aussi forte que celle du tabac ou de l’alcool. Le sucre entretient nos cellules cancéreuses qui bien sûr en profitent pour se développer allègrement ! Explications.
Quand le sucre entretient nos cellules cancéreuses
Dans les années 1980, le docteur Cantley a identifié une enzyme jouant un rôle clé dans la cancérogenèse. Cette enzyme, au doux nom de phosphoinositide-3-kinase (ou PI3K), alerte les cellules d’un haut niveau de sucre dans le sang via l’insuline. En conséquence, les cellules absorbent le sucre présent dans le sang, et la glycémie revient à un taux normal. Mais dès lors que cette enzyme connait un dysfonctionnement, il y a de grandes conséquences au niveau du processus de la cancérisation. C’est comme si le dysfonctionnement de cette enzyme accélérait le processus d’absorption et les cellules cancéreuses absorbent alors une dose massive de sucre. Et leur croissance en est accélérée.Or, le gène qui code pour cette enzyme est un gène impliqué également dans la promotion du cancer. Et ce gène mute très fréquemment chez l’homme : on le retrouve muté dans presque 80 % des cancers (et notamment, pour les cancers du sein, cerveau ou vessie). Les chercheurs ont montré que la mutation de ce gène dérègle la signalisation et le contrôle de l’absorption du sucre par les cellules. Des médicaments peuvent venir contrer cet effet. Néanmoins, malgré l’effet des médicaments, des pics d’insuline réguliers et constants inhibent l’effet de ces médicaments. Ces pics réactivent alors la voie de cancérisation. MAIS en diminuant de façon drastique les apports en glucides, et en maintenant les traitements médicamenteux, les tumeurs ont diminué. Cela montre que si vous avez en vous une mutation sur le gène PI3K et que vous consommez beaucoup de glucides, les pics d’insuline créés peuvent stimuler la croissance de cellules cancéreuses. En d’autres termes : le sucre peut favoriser la croissance de ces tumeurs.
Des résultats appuyés par d’autres équipes de recherche
D’autres équipes se sont penchées sur le lien entre la consommation de sucre et le cancer. Ils ont identifié, chez la souris, qu’un apport excessif en sucre pendant 6 mois augmente de plus de 50% le développement de tumeurs du sein, par rapport à des souris ayant eu un régime sain et équilibré. Le régime riche en sucre s’apparente à un régime de type américain, riche en fructose (= un sucre de petite taille). Une voie moléculaire a été identifiée, mettant en relation l’apport en sucre, et des voies inflammatoires des cellules cancéreuses. De même, en 2012, une autre équipe américaine montre que l’arrêt du sucre active des voies de signalisation augmentant la mort cellulaire des cellules cancéreuses, du fait d’une augmentation de la concentration de radicaux libres dans ces cellules.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/recherche/etudes-et-experimentations/2018/08/30/sucres-et-microbiote-intestinal/
Une relation sucre-cancer qui ne fait pas l’unanimité
Même si ces résultats sont d’une importance capitale pour la réussite de la prise en charge d’un traitement contre le cancer, ils ne font pas l’unanimité. Pourquoi ?? Eh bien car la plupart des recherches de ce type sont effectuées chez les animaux. Et donc encore faut-il les transposer à l’homme. Par ailleurs, un cancer induit généralement une perte d’appétit et une importante perte de poids. Alors une privation de sucre pourrait être mal vécue par le patient.La prise en charge diététique d’un patient atteint de cancer se base avant tout sur le besoin de manger de celui-ci, peu importe quoi ! Car une dénutrition peut nuire à la réussite du traitement contre le cancer. Donc d’un point de vue diététique, une personne atteinte de cancer doit limiter sa perte de poids ! C’est là la règle numéro 1 ! L’idéal étant de manger de tout, et notamment d’apporter suffisamment de calories et de protéines (cela évite la perte de poids et la perte de la masse maigre). Mais bien sûr si les sources de protéines sont mal tolérées, ou si le patient perd son appétit, il pourra s’orienter vers d’autres sources de macro-nutriments, y compris le sucre.
Notez toutefois que, pour la population en général, l’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter ses apports en sucre à moins de 10 % des ses apports caloriques journaliers. Par exemple, si vous avez un apport de 2000 kcal, limiter votre apport en sucre à 200 kcal, soit environ 50g par jour. Pour aller plus loin, l’OMS juge qu’il serait même plus intéressant de limiter ses apports à 5%, soit 25 g de sucre maximum par jour. Cette limitation d’apport en sucre permet en effet de prévenir l’apparition de nombreuses pathologies, y compris le cancer.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/bien-manger/aliments/2019/02/04/liens-entre-alimentation-et-cancer/
Sources
- Weill Cornell Medicine, - OMS, - Fondation contre le cancer, - Nicholas A Graham et al., "Glucose deprivation activates a metabolic and signaling amplification loop leading to cell death.", Molecular Systems Biology, 2012, 8, - Sciences et Avenir, - La nutrition, - Thierry Souccar Editions.Le syndrome de fatigue chronique (SFC) se manifeste par une fatigue extrême, des maux de tête, des difficultés à se concentrer mais aussi des douleurs musculaires. Tous ces symptômes peuvent aussi être ceux de différentes maladies, ce qui fait du SFC une pathologie difficile à diagnostiquer. Mais les recherches avancent. Explications.
Le syndrome de fatigue chronique : un syndrome avec trop de symptômes
Le syndrome de fatigue chronique (SFC), ou encéphalomyélite myalgique (EM), affecterait entre 17 et 24 millions de personnes dans le monde. Ces chiffres montrent bien la difficulté pour repérer cette pathologie. Elle présente en effet des symptômes tellement variés qu’il est difficile de la diagnostiquer. Conséquence, les malades se sentent incompris quand ils ne sont pas soupçonnés d’imaginer leur maladie.Le SFC est difficile à diagnostiquer du fait de la pluralité des symptômes. En effet, les patients évoquent une fatigue mais aussi des douleurs articulaires, musculaires, des maux de tête, un sommeil non réparateur, etc. Tous ces symptômes peuvent se retrouver en présence de maladies comme le cancer, l’anémie, l’hépatite, l’apnée du sommeil, etc. En plus de cette difficulté, les professionnels de santé ne sont pas d’accord entre eux, pour donner une définition claire de ce syndrome. Malgré tout, ils reconnaissent tous des symptômes communs : une fatigue qui persiste depuis plus de 6 mois non soulagée par le repos et qui diminue les activités quotidiennes d'au moins 50 %.
https://le-quotidien-du-patient.fr/special/2018/02/12/pendant-40-ans-les-medecins-ne-mont-pas-pris-au-serieux-temoignages-sur-lerrance-diagnostique/
Un dépistage nanoélectronique pour diagnostiquer le syndrome de fatigue chronique
Cette pathologie, jusqu’à présent ne se diagnostique qu’après avoir éliminé toutes les autres maladies. Il n’existe aucun test ni analyse capable de poser de façon certaine le diagnostique de SFC. C’est parce que le fils du Pr Ron Davis, professeur de biochimie et de génétique à l'université de Stanford (États-Unis), souffre de cette maladie depuis 10 ans, que la recherche sur cette maladie a avancé. Le Pr Davis s’est associé au Pr Rahim Esfandyarpour, chercheur en ingénierie électrique et informatique à l'université de Californie à Irvine. Ils ont publié leurs résultats dans la revue PNAS. Ils ont réussi à mettre au point un test nanoélectronique capable de repérer le SFC à partir d’une molécule d’énergie déficiente, l’ATP. « En comparant la réponse électrique des cellules immunitaires et du plasma soumis à un stress hyperosmotique chez 40 personnes - 20 patients atteints du SFC modéré à sévère versus 20 personnes non atteintes - nous avons découvert de fortes différences dans les réponses électriques mesurées, procurant ainsi la base d'une signature diagnostique potentielle pour le SFC. »Ce test est non seulement très sensible mais aussi et surtout peu cher, ce qui permettrait une mise sur le marché très rapide.
Electronique, médecine et intelligence artificielle
Cette étude prouve non seulement qu’il faut prendre au sérieux les patients souffrant de ce syndrome mais que l’association de plusieurs technologies peut aussi être un succès en médecine.« Dans cette étude, nous avons tiré parti des progrès réalisés dans la microfabrication, la détection électrique directe des propriétés cellulaires et moléculaires, l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique afin de développer un test sanguin capable d'offrir un biomarqueur diagnostique et une plate-forme de dépistage médicamenteux pour le syndrome de fatigue chronique (SFC) », explique le Pr Rahim Esfandyarpour.
Enfin, les chercheurs ont déjà identifié un médicament candidat et espèrent pouvoir le tester dans un futur essai clinique chez des patients atteints de SFC.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/recherche/etudes-et-experimentations/2019/03/08/sommeil-et-atherosclerose/
Sources
- FNAS, - Le Quotidien du Médecin, - Association Française du Syndrome de Fatigue Chronique.Lors du Congrès européen sur l'obésité 2019 sur l'obésité de Glasgow, une étude pour le moins étonnante (mais sérieuse) a retenu notre attention : dans les pays où l'on dénombre le plus de personnes consommant du riz, le taux d'obésité est aussi moins élevé. Décryptage.
Du riz pour lutter contre l'obésité ?
En comparant la consommation de riz (riz blanc, riz brun, farine...) de 136 pays sur près d'un million de personnes, une équipe de chercheurs a constaté que les pays où la consommation dépassait les 150 grammes par jour avaient un taux d'obésité plus faible que dans les pays où ladite consommation est inférieure à 14 grammes par jour. Le professeur Tomoko Imai de l'Université de Kyoto (Japon) souligne que "les associations observées suggèrent que le taux d'obésité dans les pays qui consomment beaucoup de riz est faible. Pour cette raison, une diète asiatique basée sur le riz pourrait régler une partie du phénomène de surpoids. vu l'augmentation de l'obésité dans le monde, manger plus de riez devrait être recommandé même dans les pays occidentaux." Quand on sait que le Japon a le plus faible taux d'obésité à l'échelle mondiale (3,7%), force est de constater que ces affirmations sont plausibles.Bon à savoir, les pays qui consomment le plus de riz sont le Bangladesh (473 grammes par jour et par habitant), le Laos (443), le Cambodge (438) et le Vietnam (398). Les pays les plus développés consomment quant à eux beaucoup moins de riz : 15 grammes par jour et par personne en France (rang 99), 19 aux États-Unis et au Royaume-Uni (rang 87 et 89).
Pour une consommation de 50 grammes par jour
Les chercheurs ont estimé, après moult calculs, que 50 grammes de riz par jour et par personne devrait permettre de diminuer la prévalence mondiale d'obésité de 1%, soit... 7 millions de personnes ! Pour quelle(s) raison(s) ? Les chercheurs affirment que les fibres et les nutriments du riz favorisent la sensation de satiété, limitant donc les quantités ingérées.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/2019/02/09/pourquoi-jai-toujours-faim-decouvrez-comment-reactiver-lenzyme-de-la-satiete/
Prudence reste de mise
Si l'équipe de recherche a veillé à écarter de nombreux biais (dépenses de santé, apports caloriques, niveau d'éducation...), difficile voire impossible d'affirmer que la consommation de riz - ou d'un seul aliment - pourrait permettre de lutter contre l'obésité. Pour preuve, si la consommation de riz des Français est particulièrement faible (15 grammes par jour et par habitant), le taux d'obésité dans l'hexagone est néanmoins plutôt modeste (15,3%). A contrario, si les Australiens consomment davantage de riz (32 grammes par jour et par habitant), le taux d'obésité du pays est très élevé (27,9% des Australiens sont en situation d'obésité).Si le Japon ou bien la Corée ont des taux d'obésité parmi les plus bas de la planète, ce n'est pas seulement grâce à la consommation de riz, mais plutôt à l'ensemble du régime asiatique, riche en fibres mais pauvres en graisses et aliments transformés. Pour rappel, l'obésité est liée à de multiples facteurs (alimentation, prédisposition génétique, mode de vie, environnement...), dont l'identification et l'implication respectives sont encore à l'étude.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/bien-manger/aliments/2018/04/16/galette-de-riz-lait-de-soja-cereales-minceur-des-aliments-pas-si-sains/
Contenu relu et validé par une diététicienne WeCook.
Sources
- Centre de recherche et d'information nutritionnelles (CERIN), - Eurekalert, - Futura Sciences, - LCI.Page 28 sur 214